Pause à la taverne

Eahya, la tête plongé remplissait son godet de cidre en renversant une grande quantité sur la table. Totalement ivre après un verre de cidre - et oui, la Salaÿ ne tenait pas l'alcool - et but d'une traite. Un serveur, assez mignon pensa t'elle, passa rapidement à côté d'elle avec un verre de concentré de cerise. Cette dernière voulu l'abordée, mais tout ce qu'elle put faire, c'était de se retrouver le nez sur le sol, à rire stupidement. Quand elle se releva, elle vit une jeune fille aux cheveux noir le regard tourné sur la porte. Intrigué la Salaÿ decida de la rejoindre.

- Salut ! Je peux m'assoir à ta table ?

Naëma la jaugea du regard, un peu gênée.

- Heu... Oui, si tu veux.

Elle eut soudain une idée et, avec un sourire, elle sortir de son sac une petite fiole.

- Tiens, dit-elle en la tendant à la Salaÿ qui ne tenait pas très bien debout, tu devrais te sentir l'esprit plus clair après ça.

Une fois assise, écroulée sur la table, Eahya prit la fiole et la suspendit devant ses yeux livide. La fiole était d'une drole de couleur orangée et verdâtre. Elle n'inspirait pas confiance, se dit la Salaÿ.

- Dis... Ton truc, c'pas du poison au moins, hoqueta Eahya. Ai pas confiance...

Elle loucha sur la fiole, puis se dit que finalement, ca ne la tuerai pas. Elle l'avala d'une traite et cracha la moitié tellement que c'était infâme.

- Un tord-gossier ton truc ! Y'a quoi la d'dans ? Fit elle à moitié écoeurée et assomée.

Naëma éclata de rire.

- En fait, ça dépend des personnes, si tu trouves ça infâme ça veut dire que tu ne supportes vraiment pas bien l'alcool. Allez, ressaisis-toi un peu !

Elle lui sourit joyeusement et appela le serveur.

- Un verre d'eau glacée pour la demoiselle, s'il vous plaît...

- Tout s'explique... En même temps, il me fallait bien ca... J'ai vécu un drôle de truc tout à l'heure... Enfin...Bref, et toi qu'est-ce que tu fais ici ? T'attends quelqu'un ?? Fit Eahya, accoudé lourdement sur la table, les joues rouges et le teint vert.

[Le teint vert ? x) ]

- Moi ? Je suis de passage. Je voulais faire une petite pause ici, histoire de rencontrer des gens et de boire quelque chose de sympa.

Naëma jaugea son interlocutrice du regard.

- Dis-moi, tu as vécu quoi exactement pour être soûle à ce point ?

Tout en reposant son verre vide, qu'elle contemplait avec déception, elle soupira lourdement tout en hallant une odeur d'alcool cidronnée (je sais pas si ce mot existe XD).

- Bah... Alors qu'j'm'entrainais, j'ai eu une drole d'apparition. Elle lui montra sa main, les doigts écartés. Regarde, entre mes phalanges y' eu un surplus de peau. Et d'un coup, *Pouf* ! Disparus ! Fit elle en imitant un grand magicien de ses mains. J'ai pas tout compris, mais j'ai bien eu la frousse alors... Garçon !!!! Du Cidre ! Hurla t'elle en s'étalant sur la table.

Naëma fronça les sourcils. Un surplus de peau ?

Peut-être que les Déesses ont voulu lui faire une mauvaise blague, mais je les imagine très mal en train de comploter contre leurs propres créations... réfléchit-elle.

Elle se retourna brusquement vers la jeune Salaÿ étalée sur la table. Elle la releva d'une main énergique et lui envoya une énorme claque qui résonna dans la taverne.

- Ecoute-moi bien, murmura-t-elle. Tu peux avoir vécu ce qui te chante, ce n'était que passager et tu n'en as gardé aucunes traces à part cette ridicule envie de boire pour oublier. Oublier quoi ? C'est passé ! Et ce n'est pas l'alcool qui te rendra mieux, au contraire !

Elle s'empara furieusement du verre d'eau que venait d'apporter le serveur et le vida sur la tête de la Salaÿ qui lui jeta un regard mêlé d'étonnement et de haine. Puis, d'un air désinvolte, elle prit le verre de cidre et vida son contenu par la fenêtre.

La Salaÿ était totalement perdue. Une telle claque, personne n'avait jamais osé la frapper ainsi, pas même ces parents. Elle se redressa rapidement, et porta des mains rageuses vers ses épées jumelles. Mais en voyant le regard déterminé de sa compagne improvisée, elle se ravisa et passa une main rapide et lasse dans ses cheveux humide.

- Pardon... Je suis du genre à me laisser abattre très facilement. Si on pouvait changer le passé...

- J'avais remarqué, grommela Naëma.

Elle avait encore mal à la main de la claque qu'elle avait donnée à la jeune Salaÿ. Elle avait bien vu le geste qu'elle avait effectué vers ce qui devait être ses armes, mais elle s'était apparemment ravisée.

- Bon, reprit-elle. Je ne sais même pas comment tu t'appelles ! Moi, c'est Naëma. Quand tu parles du "passé", c'est de ta peau bizarre ou d'autre chose ? Parce que si tu es dans cet état juste à cause d'une petite inattention des Déesses, c'est que tu es vraiment stupide, conclut-elle en se renversant sur le dossier de sa chaise.

Elle était un peu dure, mais ne voulait pas faiblir devant la Salaÿ. Pour elle, il était hors de question de la laisser dans cet état, quitte à s'engager un peu pour régler une quelconque histoire vieille de plusieurs années.

(Ohoho ... y'en a qui ont lu la Trilogie de l'empire)

- Enchanté Naëma.

La Salaÿ allait se présenter quand elle vit enfin l'être qui s'était attablé avec elles. Elle n'arrivait pas à découvrir sous cette immense capuche, les traits de ce nouvel arrivant.

- Vous êtes ? Demanda t'elle froidement ?

Naëma sursauta en voyant arriver le Cho-Ja.

C'est quoi ça ?

- Heu... Bonjour, hésita-t-elle. Je... Ce... Vous êtes qui exactement ? demanda-t-elle franchement, totalement déroutée par l'arrivée de la créature.

[C'est quoi, la Trilogie de l'Empire ? ]

( Anh tu ne connais pas Raymond E. Feist ??? Un superbe ecrivain d'Héroic Fantasy ?? Rooh demande a Wiki notre ami, il t'en dira long ^^)

Eahya fixait tour à tour les deux êtres en face, elle cherchait du soutien dans le regard perdu de Naëma, et la compréhension de l'autre être. Qui était il... Elle .... Elle ne savait pas et ce mal de crane... Promis, je ne boirai plus

Naëma capta l'impression de la Salaÿ.

- Je peux t'assurer que ce que tuvois n'est pas une vision que tu as eue à cause de l'alcool, murmura-t-elle imperceptiblement.

Elle se retourna vers le Cho-Ja et planta ses yeux vert pâle dans ceux de la créature.

- Vous ne m'avez pas répondu.

- C'est que ma voix est assez désagréable pour les personne de votre espèce...

En effet, la voix crissait et chuintait comme une craie sur un tableau noir. Le monstre eut ce qu'on aurait pu qualifier de sourire ironique chez un humain et leva sa pince.

- Holà, tavernier ! Une chope de camomille, et vite !

Le tavernier regarda l'insecte avec un sentiment de répulsion palpable.

- Avez-vous de quoi payer ?

Sans répondre, le Cho-Ja sortit trois pièce d'or d'une de ses poches. Le tavernier cria la commande à son garçon de salle.

- Qu'est ce qui vous amènes ici, et à notre table ? Demanda Eahya, méfiante malgrè tout. Une telle créature, c'était bien la première fois qu'elle en voyait.

Aïeuh !

- Oui, bon, je n'insisterai pas, se renfrogna Naëma.

De la camomille ?

- Je vais répondre à vos questions. J'ai entendu dire qu'une caravane de produit guérrisseurs recherchait des mercenaires pour les protéger contre les ombres du désert qu'ils comptent traverser. Or, vous savez comme moi que mon peuples est le seul à pouvoir les vaincre.

Voyant le regard stupéfait de Naëma vers sa chope, la créature reprit.

- Quant à la camomille, c'est parce que je tiens aussi bien l'alcool que votre amie Salaÿ.

Second sourire ironique. Cela donnait ujn effet assez bizarre sur le visage de fourmi géante du guerrier.

- Arf ma réputation me précède... Rit Eahya. Des mercenaires ... Au vu de ta "carrure" je ne t'aurai pas cru mercenaire

- Comment ça, ma carrure ?

Ironisa l'insecte. Eahya découvrit avec stupéfaction que oui, les Cho-Ja avaent le sens de l'humour ! Une information digne de faire la une de la Gazette de Mû.

- En fait, ma carrure, comme tu dis, effraie n'importe quel voleur de grand chemin avant même qu'il n'approche et est celle ordinaire pour le seul peuple capable de lutter contre les ombres du désert.

Tout en parlant, le guerrier se leva et déploya les deux mètres de sa taille qu'il avait jusque là gardée tassée.

Eahya écarquilla les yeux. Immense, si immense, pensa t'elle. Mais l'espèce de sourire que le Cho-ja créait la rassura un peu.

L'insecte se rassit sagement et reprit une taille un peu moins impressionnante, mais la plupart des brigands qui auraient attaqué les deux jeunes femmes à leur sortie réfléchirent par deux fois à l'intelligence de leur idée. L'insecte se tourna vers Naëma :

- On m'a dit que tu étais Guérisseuse. Appartiens-tu à cette caravane ?

Puis il se tourna vers Eahya :

- Tu m'as l'air d'une randonneuse aguerrie, je suis sûr que tu aimerais voir la Chaîne du Bout du Monde, au-delà du Désert Maudit, l'endroit où se termine la terre.

( Mais que fait Naëma )

- La Chaïne du Bout du Monde ... Intéressant... Tu as quelque chose à me proposer ?